Grand Corps Malade – Tailler la route Lyrics

Tailler la route Lyrics – Grand Corps Malade

Entre deux gros concerts, entre deux courants d’air
Entre ceux qui disent oui qui disent non j’ai fait l’inventaire
Si rester c’est l’enfer, si partir c’est dans l’air
Est-ce que je dois secouer 40 années de ma vie de sédentaire ?
Et pourquoi je quitterais la vue que j’ai depuis ma terrasse ?
Elle est très bien ma vue, il est très bien mon quartier
Et pourquoi je quitterais mes potes et mon voisin d’en face ?
C’est ici qu’j’suis moi-même et serein et entier
Et pourtant ça me tente, et pourtant ça me chante
Et pourtant ça rentre pas dans mon schéma et c’est ça qui se tente
Et pourtant je le sens, je le crains, je le fuis et je le veux
Tailler un peu la route avant d’être vieux
Comprendre les couleurs et les douceurs des lointaines chaleurs
Apprendre les lumières lunaires des cités étrangères
Voir avec bonheur comment les enfants dansent ailleurs
Me fabriquer d’autres repères pour quand je ferme les paupières

Tailler la route
Tailler la route
(On va, on va, on va) Tailler la route
(On va, on va, on va)

Il ne savent pas que je mords, que ma vie sent le souffre
Je passe en météore comme on passera tous
J’suis fait de pierre granit mais d’un cœur grenadine
Quand t’effriteras ton shit moi je taillerai ma mine
Ouais je taillerai la route, ici j’ai plus d’attache
J’irai m’planquer dans la soute si pour moi y’a plus la place
Qu’ils aillent gratter leurs croûtes cette bande de fils de lâches
Obsédés par leur souche moi j’suis amoureux du large
J’veux faire des milliers de miles, me languir de mille romans
M’arrimer au rythme lent, l’ire en moi la calmer de milliers de mots
Admirer le monde, la lune, l’onde de la mer au loin
La lumière de l’aube sur l’eau en naviguant d’îles en îlots
Éviter les vagues et livrer combat à l’hydre du Mal
J’ai vidé les larmes, de longue date j’habite le large
S’attifer de l’or des jours qui passent pour raviver l’âme
Marcher le feu dans la lanterne jusqu’à Lalilbela

(On va, on va, on va) Tailler la route
(On va, on va, on va) Tailler la route
(On va, on va, on va) Tailler la route
(On va, on va, on va)

J’aime être seul partir à la pêche
Même si je pêche pas partir à la fraîche
Moi j’ai la parole sèche
Quand mon apparence triche
Je fais pas très bien semblant
Quand mon apparence flanche
Je prends pas souvent sur moi
Je prends trop souvent sur ceux qui m’entourent et qui m’aiment
Et pour qu’ils se ressourcent eux de mes tristes rengaines
Régulièrement je me retire
Je pars ou je peux dire
Rien si je veux
Régulièrement je me retire
Désolé mais sans rire
Je te dirai jamais « Viens si tu veux »
Ça veut dire que je t’aime mais que je me connais
Passée la quarantaine je vais pas beaucoup changer
Je vais quitter là mes chaînes, là mes chaînes, là mes chaînes
Et quand je reviendrai l’âme saine, l’âme saine, l’âme saine
C’est que j’aurais voyagé

Tailler la route
Tailler la route
(On va, on va, on va) Tailler la route
(On va, on va, on va) Tailler la route
(On va, on va, on va)
(On va, on va, on va) Tailler la route
(On va, on va, on va) Tailler la route
(On va, on va, on va)